J’ai testé WriteControl !

Séduite par la conviction d’une auteure, j’ai essayé la version gratuite de WriteControl.

WriteControl est, pour faire bref, une application d’aide à l’écriture d’un roman. Selon ses propres dires : « WriteControl est une plateforme d’écriture conçue spécialement pour les auteurs. Elle vous offre un environnement innovant pour faciliter l’écriture de votre livre, structurer votre manuscrit, stimuler votre créativité et parfaire votre texte. »

Bien entendu, j’ai testé la formule gratuite, ce qui implique que je n’ai pas pu apprécier l’étendue très large de ses possibilités. La version payante revient à 11,90 euros par mois.

Les plus :

  • le découpage en chapitres est rapide et pratique ;
  • WriteControl propose un résumé automatique des chapitres ;
  • Vous écrivez votre livre et WriteControl vous propose de l’imprimer (ils sont partenaires de BoD) ;
  • L’assistant d’écriture répond à de nombreuses questions comme : détection des fautes, des lourdeurs, des stéréotypes, réécrire le chapitre, suggérer des idées pour la suite du roman, détection des erreurs de narration, etc. ;
  • Il établit les fiches personnages (uniquement en version payante) ;
  • Il génère des images (j’ai fait quelques tests, et j’obtiens des personnages avec quatre bras. C’est assez original) ;
  • Il détecte et répare les répétitions (je n’ai pas testé).

C’est un outil séduisant, bien conçu, mais qui m’a laissée quand même dubitative dans les domaines que j’ai pu explorer.

Par exemple : les stéréotypes. Dans la romance que je suis en train d’écrire, voici sur un chapitre spécifique ce que WC (oui, je sais, ça me fait rire aussi) détecte :

« 1. “Zoé est un livre ouvert” : L’image du “livre ouvert” est un cliché qui décrit une personne facile à comprendre ou à lire.

2. “J’ai envie de le tuer à petit feu” : l’expression “tuer à petit feu” est un cliché pour exprimer une colère ou une vengeance tout en restant dans le domaine du figuratif.

3. “Sa peau est si douce, son odeur si délectable” : La description de la peau douce et de l’odeur délectable peut être vue comme clichée car elle est très commune dans la littérature romantique.

4. “Le besoin de la toucher, de l’aimer, de la protéger” : Le trio “toucher-aimer-protéger” est une combinaison fréquente visant à décrire les sentiments protecteurs ou possessifs du protagoniste masculin envers une femme.

5. “Chasse gardée” : L’expression “chasse gardée” est un cliché utilisé pour signifier que quelque chose (ou quelqu’un, dans ce contexte) ne doit pas être approché ou contesté par les autres.

6. “Elle caresse sensuellement le cuir de veau foulonné, respire son odeur à s’en enivrer” : L’utilisation de la sensualité dans la description de l’interaction avec un objet matériel est souvent un cliché dans les récits romantiques.

7. “Je ne suis pas peu fier de cette création” : cette forme de modestie inversée est un cliché assez répandu pour exprimer la fierté sans paraître prétentieux.

8. “Elle fronce aussitôt les sourcils” : froncer les sourcils est une réaction standard utilisée dans la fiction pour montrer la confusion ou la suspicion.

9. “On ne refuse pas un cadeau. C’est strictement interdit” : c’est un cliché qui renforce l’idée traditionnelle de l’étiquette liée à l’acceptation des cadeaux.

10. “Personne ne s’est jamais montré aussi gentil avec moi, à part ma famille” : cette phrase est souvent employée pour souligner l’importance du geste du protagoniste, mais elle peut être perçue comme clichée en raison de son utilisation fréquente en littérature.

Pour améliorer l’écriture, l’auteur pourrait essayer de trouver des façons plus uniques ou personnelles d’exprimer ces idées ou de décrire les situations. »

Mon avis :

Je ne suis pas très convaincue. Bien sûr, le livre ouvert, la chasse gardée, le fait de vouloir tuer quelqu’un à petit feu sont des expressions communément utilisées, mais faut-il systématiquement les bannir d’un texte ? Parfois les suggestions apportées pour continuer l’histoire m’apparaissent comme plus clichées que mes propres clichés. Jugez-en vous-même :

« Pour continuer ce chapitre, voici quelques idées qui peuvent nourrir la dynamique entre les personnages et faire avancer l’intrigue :

1. **Approfondir la relation entre Alexandre et Zoé** : sur le trajet du retour, Alexandre pourrait engager une conversation sur le futur, suscitant chez Zoé des réponses qui en révèlent plus sur ses aspirations et rêves, créant un lien plus profond entre eux.

Mouais, bof, plus vague que ça, tu meurs.

Une panne de voiture imprévue les force à passer plus de temps ensemble dans un endroit isolé, leur donnant l’occasion de partager des expériences personnelles et de se rapprocher.

Heu, ce n’est pas horriblement cliché, le coup de la panne ?

2. **Intrigue secondaire avec Moïra** : — suggérer que Moïra éprouve peut-être des sentiments pour Alexandre, créant une tension triangulaire et un sentiment de jalousie potentiel chez Zoé.

Mais laissez Moïra tranquille ! Elle a déjà bien des soucis avec son mari, la pauvre !

Découvrir que Moïra a un secret en lien avec l’entreprise ou une des personnes qu’ils ont rencontrées ce jour-là, ajoutant une couche de mystère et d’urgence à l’histoire.

À la limite, mais ça ne rentre pas dans le cadre de mon intrigue.

3. **Conflit avec l’ex de Zoé, Christophe Peltier** : — En sortant de l’usine, ils tombent inopinément sur Christophe qui attend Zoé, déclenchant une confrontation entre lui et Alexandre. — Christophe fait une proposition surprenante à Zoé, la mettant dans une situation délicate où elle doit choisir entre son ancien et son potentiel nouvel amour.

Non ! C’est fini avec son ex, et Zoé ne revient jamais en arrière. De plus, la confrontation est prévue à un autre moment du roman.

4. **Révélation ou twist** : — Alexandre reçoit des informations compromettantes concernant l’usine visitée ce jour-là, le mettant dans une position difficile où sa loyauté envers l’entreprise et son intégrité sont mises à l’épreuve. — Zoé confie à Alexandre qu’elle a reçu une autre offre d’emploi, ce qui le pousse à réfléchir sur ce qu’elle représente pour lui et sur ce qu’il est prêt à faire pour ne pas la perdre.

Non, et non ! Cette usine n’est qu’un prétexte, d’autres informations et révélations sont prévues dans l’intrigue principale, inutile de compliquer exagérément l’histoire ! Quant à son emploi, non ! Elle exerce le métier qu’elle aime, et est super bien payée. Pourquoi désirerait-elle en changer ?

5. **Événement social ou professionnel** : — préparez le terrain pour une réception ou un événement social crucial pour l’entreprise où Zoé et Alexandre doivent jouer un rôle clé, introduisant de nouveaux personnages, des alliances, et des rivalités.

C’est prévu à la fin du roman.

7. **Conclusion sentimentale du chapitre** : — finissez le chapitre avec une interaction significative entre Alexandre et Zoé, un moment de vulnérabilité où ils partagent leurs craintes et espoirs, posant les bases pour une romance plus sérieuse.

Bof, ce n’est pas le bon timing pour eux !

Mélangez et adaptez ces suggestions pour créer une suite qui soit cohérente avec le reste de votre histoire, tout en maintenant l’intérêt du lecteur et en approfondissant les personnages. »

Conclusion personnelle qui n’engage que moi :

WriteControl est un outil ludique, mais qui risque de faire perdre beaucoup de temps aux auteurs en braquant leur attention sur de faux problèmes.

Personnellement, j’attendrais quelques années de développement, car je pense que l’intelligence artificielle aura beaucoup à nous apporter, notamment en matière de résumés et de fiches personnages, mais qu’elle est loin de menacer le travail éditorial d’une personne expérimentée.

Si vous l’avez testé ou adopté, n’hésitez pas à me faire part de vos réflexions.

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Avis de lecture : La femme de ménage de Freida Mc Fadden

Résumé :

Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…

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Le roman commence par une scène intrigante dans une maison chic de la banlieue de New York. Une femme est assise sur un canapé, entourée par des policiers qui découvrent l’horreur au grenier. Puis l’auteur remonte le temps et raconte comment Millie, fraîchement sortie de prison, est embauchée comme nounou et femme à tout faire par une richissime famille.

Le hic ? Millie et dort dans sa voiture, depuis qu’elle a perdu son précédent job. Elle n’ose pas l’avouer à l’agent de probation…

Pour Millie, ce poste est une aubaine, même si sa chambre est située au grenier et qu’elle ne ferme que de l’extérieur.

Un horrible piège se referme alors sur elle : la coquette maison visitée lors de son entretien d’embauche se transforme en dépotoir. La fillette du couple est abominable avec elle, de même que sa patronne dont on découvre le passé psychiatrique. Comble de malheur, Millie, qui n’a plus approché un homme depuis une dizaine d’années, tombe amoureuse de son patron, un parfait gentleman.

Elle fera tout pour lutter contre cette attirance, mais les circonstances semblent inéluctablement la pousser dans ses bras.

Ce roman est très bien écrit, et addictif. Je l’ai terminé en deux jours. L’humour noir de Millie rend la lecture encore plus intéressante et la tension est magnifiquement amenée et maîtrisée, jusqu’à ce rebondissement inattendu qui bouleverse toute la perspective du lecteur.

Je me suis laissée emporter par ce livre et ai passé un excellent moment !

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Thriller : Le couple d’à côté, de Shari Lapena

Résumé :

Ce soir, Anne et Marco sont invités à dîner chez leurs voisins, le couple d’à côté. Comme la baby-sitter annule au dernier moment et que les maisons sont mitoyennes, Marco convainc Anne de laisser Cora, 6 mois, dans son berceau et d’emporter le babyphone. Tout se passe comme prévu malgré la chaleur écrasante, l’alcool, et les avances que fait la voisine à Marco. Mais lorsqu’ils rentrent enfin chez eux, Anne et Marco découvrent un berceau vide. Leur foyer douillet se transforme en scène de crime envahie par les uniformes, la culpabilité, l’effroi, l’angoisse et la suspicion….

Voilà un thriller bien ficelé, comportant de multiples rebondissements surprenants. On sent que la romancière s’est interrogée sur tout ce qui pouvait mal tourner dans un projet criminel et se retourner contre son auteur lorsque les pires desseins sont contrariés par l’avidité, la méchanceté, les faiblesses insoupçonnées de nos proches.

 On sent que l’auteure a tenté de développer l’aspect psychologique du roman, mais les personnages un rien caricaturaux empêchent de s’attacher à eux, même à Anne, qui souffre de dépression post-partum et s’interroge sur sa capacité à être une bonne mère.

Lu en une soirée, il m’a laissé une impression agréable, mais ce n’est pas un roman qui restera dans ma mémoire. Je vous le recommande chaudement si vous cherchez à vous vider la tête et aimez les suspenses aussitôt lus, aussitôt oubliés.

Sur la forme, je n’ai pas compris le choix de l’auteur d’utiliser le présent dans un texte écrit à la troisième personne. Autant je concède qu’avec un récit à la première personne, cette technique facilite l’immersion du lecteur, autant ça m’a complètement sortie de l’histoire. Les phrases sont courtes, voire basiques. Autre faiblesse, la traduction, qui a laissé çà et là quelques petites fautes agaçantes, notamment d’écrire les heures en chiffres plutôt qu’en lettres. Mais, je le concède, je suis parfois une puriste un peu extrémiste sur les bords.

Pour moi qui renouais avec la lecture après de nombreux mois (en raison du bouclage d’une première version présentable de mon roman en vue de le faire participer à un concours, puis de la préparation au Certificat Voltaire et un retravail éditorial du roman d’une amie), j’ai passé un moment plaisant, mais ce ne fut pas un coup de cœur.

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Nouvelle année, nouveaux défis !

Face aux difficultés de la vie, on a deux façons de réagir : s’asseoir et désespérer ou trouver des solutions créatives.

Que faire quand on désire s’autopublier, qu’on est perfectionniste, qu’on tique à chaque coquille ou faute dans un écrit, mais que les coûts de correction représentent un obstacle insurmontable, sachant qu’écrire ne constitue qu’une passion et non sa profession principale et qu’il est quasi impossible de se corriger soi-même ?

J’y ai beaucoup réfléchi au cours du dernier trimestre, et à force d’en discuter avec d’autres, la solution s’est imposée à moi : puisque je dispose d’un bon niveau d’orthographe, et que j’ai relevé des fautes dans des écrits pourtant relus par deux ou trois correcteurs, pourquoi ne pas potasser la matière de ce fameux Certificat Voltaire et me lancer moi aussi dans un nouveau défi ?

C’est donc ce que j’ai fait… J’ai travaillé d’arrache-pied d’octobre à décembre et j’ai obtenu un score de 991/1000 aux questions de l’examen (96 % au module orthotypographique).

Une visite à mon comptable m’a éclairée sur les démarches à effectuer, et bientôt je me lancerai dans une nouvelle activité complémentaire : la correction de romans. Ce sera vraisemblablement au début du trimestre prochain.

Bien entendu, comme je travaille toujours à temps plein et que je consacre l’essentiel de mes loisirs à écrire, je ne prendrai en charge qu’un nombre limité de corrections.

Bien vite, je vous en dirai un peu plus sur ce nouveau projet qui m’enthousiasme et qui fera l’objet d’un nouveau site (j’ai le nom mais… chut ! C’est encore un secret !)

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L’auto-édition : interview de Manon Dastrapain, auteure de « Les lueurs de Danapi ».

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Les programmes et astuces qui facilitent la vie des auteurs

Coucou, les amis, vous allez bien ?

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de quelques programmes et astuces qui rendent la vie d’un auteur tellement plus confortable !

Je ne peux plus me passer de la plupart d’entre eux. Qu’ils me simplifient le travail, me fassent gagner du temps ou me permettent d’organiser ma promo de la manière la plus conviviale possible, ces auxiliaires gratuits et futés appartiennent à présent à mon quotidien.

Alors, prêts à les découvrir avec moi ? Voici mon top 10. Non exhaustif, mais classé dans l’ordre de leur fréquence d’utilisation.

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Quelques lois importantes en organisation du travail

(Cet article est un condensé d’une série de posts publiés récemment sur Instagram).
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Avis de lecture : En sacrifice à Moloch, de Asa Larsson

Coucou les amis, je me suis faite plus rare ces derniers temps, absorbée par les corrections, relectures, et passages retravaillés de mon troisième tome. Du coup, j’ai ouvert moins de bouquins.

Mon coup de cœur récent ? En sacrifice à Moloch, de Asa Larsson. Un livre inclassable, pas vraiment un polar, un mélange de genres, à mi-chemin entre roman historique et enquête policière, le tout porté par une écriture souvent poétique et une réflexion profonde sur la société, ses inégalités et l’avidité qu’elle encourage. Vous l’avez deviné, j’ai adoré !

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La familia grande de Camille Kouchner

Ce livre n’est pas seulement le récit d’un inceste, celui qu’aurait commis le beau-père de Camille Kouchner sur son frère jumeau Victor, c’est une analyse d’une famille dysfonctionnelle.

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Aliénor d’Aquitaine, la femme qui voulut être roi, échoua puis devint plus encore.

Table des matières

Ma lecture d’avril : « La révolte » de Clara Dupont-Monod

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