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Vous venez de passer plusieurs centaines d’heures sur votre roman, il est enfin publié. Vous attendez avec impatience les réactions de vos lecteurs. C’est alors que tout se complique…
De l’absence totale de commentaires aux critiques vitriolées, votre travail est analysé, jugé, encensé, ignoré ou attaqué. Difficile de rester serein !
Comment y arriver ? Je vous livre ici le fruit de mes réflexions, dont vous ferez ce que vous voudrez.
Ranger son ego dans le placard
Nous vivons dans une société de moins en moins bienveillante. Le succès de téléréalités comme « Next », « 4 mariages pour une lune de miel » ou « Un dîner presque parfait » en atteste.
Il y a en gros deux façons de s’élever, soit par soi-même, soit en rabaissant les autres. Les âmes vulgaires préfèrent la seconde voie, celle de la facilité, aussi ne vous étonnez pas d’être régulièrement l’objet de critiques. Tout qui sort un tant soit peu du lot subira le même traitement.
Nos fêlures sont les couloirs par lesquels nous permettons à notre ego d’être écorné. C’est pourquoi nous faut-il apprendre à prendre confiance en nous.
Vous ne vous résumez pas à vos écrits. Vous avez un passé, des projets, une famille, un travail. Si vous avez été publié, un éditeur a jugé que vous en valiez la peine.
Repensez à tous les succès qui ont accompagné votre existence. Respirez un bon coup, allez vous promener et demandez-vous s’il est pertinent de réagir.
N’oubliez pas l’effet Streisand !
En 2003, cette dernière avait interdit la publication d’une photographie aérienne dévoilant sa propriété privée, dans le cadre d’une étude sur l’érosion des sols. Jusque-là, elle n’avait attiré l’attention de personne. Le mois suivant le procès, 420.000 internautes la consultèrent.
Conclusion : pour ne pas gonfler inutilement la diffusion d’une information, mieux vaut parfois l’ignorer.
Trier les critiques
En tant qu’auteurs, nous les attendons avec impatience, du moins celles qui se révèlent constructives. En effet, en toute humilité, nous reconnaissons la complexité de maîtriser la langue française que nous n’arrêterons jamais d’approfondir, et c’est ce qui la rend si fascinante !
Qu’est-ce qu’une critique constructive ?
Pour l’être, elle doit avoir comme but d’aider à améliorer son style ou son talent scénaristique. De préférence fouillée et argumentée, elle sera naturellement nuancée.
« J’adore » ou « Ce n’est pas mon genre, je n’aime pas » ne permettra jamais d’avancer. S’attaquer aux libertés du romancier, telles que l’usage du présent, le registre littéraire ou le choix du narrateur ne présente aucun intérêt. En revanche, souligner des contradictions internes, des invraisemblances, des lacunes de construction s’avère utile.
Admettre qu’on ne puisse pas plaire à tout le monde
Certaines personnes ont un genre de prédilection, par exemple le fantastique. N’essayez pas de leur faire lire un roman social, comme du Zola, d’office ils critiqueront la longueur des phrases, la crudité des descriptions, la complexité du vocabulaire, l’étalage de la misère humaine, bref, tout ce qui le rend unique et intéressant.
À une époque où la fonction « feuilleter » sur Amazon permet de découvrir les premiers chapitres d’un ouvrage, et de déterminer si la thématique et le style vont lui convenir, le lecteur ne peut plus tenir un auteur responsable d’un achat regretté aussitôt effectué.
Se souvenir que c’est en écrivant qu’on devient écrivain, et s’y remettre sans tarder.
Tenir compte des critiques constructives lors de la rédaction d’un nouveau roman. Avoir en vue l’amélioration continue, qui aboutira inévitablement à la maîtrise de son art. Si l’on écrit, c’est avant tout pour se faire plaisir, parce que l’on a en soi ce besoin de susciter des rêves, des émotions, de jouer avec les mots.
« Ce qu’il savait en revanche, c’est qu’il lui était impossible de rester un jour sans écrire. Pour lui, écrire c’était comme respirer. »- Haruki Mukarami- 1Q84
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